dimanche 20 décembre 2009

Dernières nouvelles de Dracula



Dernières nouvelles de Dracula, recueil de nouvelles, édition Pocket, collection Terreur, 1996.
Catégorie : fantastique, vampire

4ème de couverture :
Bon anniversaire Monsieur le Comte ! De Hollywood aux camps de concentration, de la Roumanie de Ceaucesu aux plages de Floride, hantant les vieux châteaux comme les centres commerciaux, les vampires sont partout. Acteur, tueurs à gages ou paisibles retraités, prenant l’apparence d’innocentes petites filles ou de … vamps, ils vous guettent, vous observent, prêts à vous saigner à blanc ou à vous inviter à rejoindre le club… Cela fait tout juste un siècle que Bram Stocker prenait sa plume pour raconter l’histoire d’un certain Dracula… Aujourd’hui, cent ans plus tard, Ann Rice, Kevin J. Anderson, Lawrence Watt Evas, Karen Robarts, Dan Simmons, Kristine Kathryn Rusch, Jonh Lutz, Janet Asimov, John Gregory Betancourt, Ron Dee, Philip José Farmer, Ed Gorman, Heather Graham, Edward D. Hoch, Dick Lochte, Tim Sullivan, W.R. Philbrick, Mike Resnick, Steve Rasnic Tem, Melanie Tem, ont tous écrits une nouvelle inédite pour rendre hommage au plus célèbre vampire de tous les temps.

En pleine redécouverte de l’univers vampirique d’Ann Rice, j’ai commencé par lire cet ouvrage emprunté à la bibliothèque en mai 2009.
L’introduction écrire parLeonard Wolf porte sur l’histoire des écrits sur les vampires et la littérature gothique. Elle s’avère être très instructive et permet de replacer l’ouvrage de Bram Stocker dans un mouvement littéraire.
Le recueil se poursuit par les différentes nouvelles des auteurs sus-cités. Celle d’Ann Rice (« Le maître de Rampling gate ») est emprunte de romantisme et de lyrisme dans l’Angleterre de la fin du XIXème siècle.
Elle est suivie par « Tous les enfants de Dracula » de Dan Simmons, l’action se situe en Roumanie juste après la chute de Ceaucesu. Cette nouvelle est tout bonnement surprenante, les passages décrivant la cruauté humaine sont assez crus mais montrent que le monstre (entre l’humain ou le vampire) n’est pas forcément celui que l’on croit.
« Question de classe » de Ron Dee m’a laissé indifférente, voir m’a plutôt déplu, surtout la personnalité du héros.
« Processus de sélection » d’Ed Goman est plus intéressant car entre en jeux un tueur à gages sans scrupules subissant un test, sans le savoir, pour devenir vampire.
« Le vampire dans le placard » d’Heather Graham est pleine d’humour et le personnage qui se fait avoir n’est pas forcément celui auquel le lecteur va penser de prime abord.
Quant au « Dixième élève » de Steve Rasnic Tem et Melanie tem, cette nouvelle met en avant le côté scolaire que peut prendre des alliances vampiriques et le fait que, même pour eux, la vie peut jouer de très mauvais tours.
Dans « Personne n’est parfait » de Philip José Farmer, j’ai retrouvé l’idée d’un vampire super star présent dans le roman d’Ann Rice « Lestat le vampire » mais surtout « La reine des damnès » qui lui fait suite.
« Dracula 1944 » d’Edward D. Hoch porte le mythe du vampire dans un camp de travail en Allemagne juste avant la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’on y retrouve un Dracula différent, un « homme » simple voyageant avec des Tziganes avant que le groupe ne soit capturé et interné dans ce camp. Une série de meurtres commence mettant les nerfs du directeur du camp à rude épreuve.
« Contagion » de Janet Asimov mixte le thème de l’avancée de la robotique avec le vampirisme. Dans un monde futuriste peuplé de robots au cerveau positronique, un « vampire » va se réveiller suite à une cryogénisation de plusieurs siècles. Sa rencontre avec un robot-médecin féminin à l’apparence humain va changer leurs points de vue à tous les deux.
Dans « Une petite sœur ou bien… » de Karen Robards, le vampire est un bébé. Personne sauf son frère d’adoption ne semble se douter de quoi que ce soit. Ce petit garçon va tenter d’alerter le reste de sa famille avant de prendre une mesure radicale. Cette nouvelle est assez dérangeante car il est difficile de savoir si le bébé est vraiment un vampire ou si cet aspect est né de l’esprit de ce petit garçon qui voit son univers de fils unique bousculé par l’arrivée d’une nouvelle venue. La fin de cette nouvelle fait assez froid dans le dos.
« Rêve de vampire » de Dick Lochte nous présente un vampire acteur se vengeant de la mort d’un ancien amour.
« La peur a un nom » de L. Watt-Evans amène l’idée qu’un vampire a usurpé le surnom de Dracula donné à Vlad l’Empaleur, pour en faire le sien et semer à nouveau la terreur.
« Los ninos de la noche » de Tim Sullivan nous emmènent dans les souvenirs de tournage d’un assistant réalisateur en fin de vie et sur sa rencontre avec un vampire.
« Une petite musique de nuit » de Mike Resnick nous transporte dans l’univers du rock avec un découvreur de talent qui va tomber sur un groupe de vampires, mais il ne va pas sans douter une seule seconde.
« Monsieur Lucrada » de John Lutz nous apprend que les vampires peuvent vivre dans les lieux les plus ensoleillés des Etats-Unis et s’intéressent toujours autant aux jeunes filles.
« En attendant l’ouverture » de J. G. Betancourt est une nouvelle très courte, et, à mon sens, un peu confuse.
« Les enfants de la nuit » de Kristine Kathryn Rush ferme le recueil. Ici sont présentés des chasseurs de vampire et une institution recueillant les enfants enlevés et élevés par des vampires avant que ceux-ci ne perdent toute leur humanité.

Ce rassemblement de nouvelles m’a permis de découvrir de nouveaux univers vampiriques différent de celui créé par Ann Rice, et de celui, plus récent, mise en place par Stéphanie Meyer (je parlerai de ces deux univers dans de prochaines notes).
Il y en a vraiment pour tous les goûts et pour tous types de publics, bien que plusieurs d’entre elles soient plus pour un public averti tant les scènes de meurtre et d’atrocités commises sont décrites avec une grande précision.

mardi 27 octobre 2009

Illiade d'Homère




Après plusieurs semaines d'absence sur ce blog pour diverses raisons, je reviens avec une nouvelle chronique. Celle-ci concerne le 1er volume des poèmes homériques. Il s'agit donc de l'Illiade.

Illiade d’Homère, édition Gallimard, collection Folio classique, traduction Les Belles Lettres (1937 et 1938), éd. De juillet 2000.

Catégorie : « Classique », Antique


4ème de couverture :
« Le seul auteur du monde qui n’ait jamais soûlé ni dégoûté les hommes », écrivait Montaigne à propos d’Homère. Et Péguy : « C’est le plus grand. C’est le patron. C’est le père. Il est le maître de tout. » Lire ou relire l’Illiade, c’est pénétré au cœur des mythes qui ont formé l’imagination de l’Occident, constitué son code moral, ouvert ses yeux à la beauté des femmes, à la noblesse des passions, au prix de l’honneur et de la vie. La vaillance y donne la main à l’amour, le rire à la douleur, aux larmes d’Andromaque, aux cris qui accompagnent la mort des héros. A travers le personnage d’Achille, c’est tout le parfum sauvage des cultures primitives que le livre nous restitue, mais voici Hector et avec lui commence l’humanité moderne.

Ouvrage acheté lors de ma première année d’université, j’ai été rebutée par le style d’écriture et je ne l’ai plus ouvert avant l’automne 2008. Je ne sais ce qui m’a décidé à le lire, sans doute cette curiosité qui m’avait fait l’acheté et qui est revenue de je ne sais où.

De part mes études d’Histoire et ma curiosité littéraire, je savais que l’Illiade parlait de la guerre de Troie mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle ne soit traitée qu’en partie.

En effet, le récit nous plonge dès le début dans la dixième année du siège de la ville de Troie. Du début à la fin, il n’est question que de batailles et succession des différents noms des victimes tuées par les héros grecs quelque soit leur faction. Cependant, il y a des moments de pause où sont décrites les funérailles de quelques héros tombés à la bataille. C’est alors l’occasion d’une sorte de trêve pour chacun des deux camps. Les batailles se ressemblant quasiment toutes, j’ai perdu le fil de l’histoire à plusieurs reprises, les interventions divines n’aidant pas vraiment à s’y retrouver. Tout est inextricablement mêlé.

Je n’ai pas vraiment aimé cet opus. Je pensais en apprendre plus sur la guerre de Troie et sur la manière dont elle s’est terminée mais rien. Je ne suis guère avancée. Le récit s’arrêtant à la mort d’Achille, il laisse dans mon esprit un goût d’inachevé. J’ai eu l’impression de lire le second tome d’une trilogie.

Cette sensation vient sans doute du fait qu’il s’agit de la traduction de poèmes récités bien avant notre ère. D’après le site de la BNF (http://expositions.bnf.fr/homere/arret/05.htm), les premiers écrits remonteraient au IIIème siècle avant notre ère. Les papyrus ayant servi cette transcription de la tradition orale ont été retrouvé de façon très fragmentaire. Or les plus anciens manuscrits servant de bases aux actuelles traductions ne datent que du IXème siècle de notre ère. Il n’y a pour le moment aucun renseignement sur la manière dont le récit s’est transmis entre ces deux périodes. De plus, ceci est valable pour l’Odyssée dont je parlerai dans une prochaine note.

Concernant les différentes traductions, je vous laisse le soin de lire le texte très instructif du lien que j’ai mis un peu plus haut.

jeudi 24 septembre 2009

Lullaby de J.M.G. Le Clézio

Pour ouvrir les chroniques, j'ai décidé de commencer par un livre lu en avril 2009 et chroniqué dans la foulée. Bonne lecture!

Lullaby de J.M.G Le Clézio, édition Gallimard Jeunesse, collection Filio junior, réédition 2008

Illustrations de Georges Lemoine

Catégorie : contemporain/littérature jeunesse

4ème de couverture :

Un matin du mois d’octobre, Lullaby décide de ne plus aller en cours. Elle écrit à son père, glisse dans un sac quelques objets et, empruntant le chemin des contrebandiers, part en direction de la plage. Un petit garçon qui revient de la pêche, une jolie maison grecque, mais surtout le soleil et la mer remplissent ses journées d’ivresse et de liberté. Un jour, pourtant, il faut revenir à l’école. Qui voudra donc croire à son étrange voyage ?

Une rêverie adolescente lumineuse et poétique, une héroïne en quête de liberté. Retrouvez l’immense talent d’écrivain de J.M.G. Le Clézio, prix nobel de littérature.

Curieuse de lire un écrit du prix Nobel de Littérature 2008, un ami m’a prêté ce livre. Il s’agit d’une nouvelle sur les rêveries d’une adolescente. Tous les jours, elle prend la direction du bord de mer à la découverte de milles et une chose. L’écriture nous transporte dans ses rêveries poétiques et hors du temps. C’est ce que j’ai le plus aimé dans cette nouvelle : la poésie et ce côté intemporel. Qu’est-ce qui a fait que Lullaby, jeune lycéenne (j’avoue avoir pensé qu’il s’agissait d’une petite fille au début du récit), déconnecte totalement de son temps ? Combien de temps dure son périple ? Il est très difficile de le savoir tant les raisons sont distillées au compte goutte à la fin du livre par des personnages extérieurs.

Tout au long de la nouvelle, nous voyons l’histoire à travers le personnage de Lullaby. Jeune fille intelligente, douce et sensible, elle regarde le monde avec émerveillement et questionnement (le passage sur la réflexion de la lumière est assez intéressant). Elle ne semble pas avoir conscience du temps qui passe et de la portée de ses actes. Elle vit dans une sorte de bulle qui la protège du monde extérieur.

Les seules personnes avec qui elle a envie de partager ses expériences sont son père et son professeur de science. Nous pouvons nous demander quel rôle important ils peuvent avoir pour elle, notamment son père visiblement absent du logis familiale mais très présent dans son esprit.

Les illustrations de Georges Lemoine complètent l’atmosphère de cet écrit. D’elles se dégagent douceur, poésie mais également tristesse.

En regardant d’un peu plus près l’ouvrage, je me suis aperçue que cette nouvelle est extraite d’un recueil intitulé Mondo et autres histoires du même auteur paru en 1978. Il me semble possible que cette nouvelle fasse partie d’un tout et que sa compréhension peut être enrichie à la lecture des autres nouvelles. Je ne pourrais en être certaine qu’à la lecture de cet ouvrage.

mercredi 16 septembre 2009

Ouverture!

Oyez oyez!

Aimant la lecture depuis toute petite, beaucoup d'ouvrages passent entre mes mains depuis fort longtemps. N'ayant que peu l'occasion de parler de mes lectures, l'idée d'écrire des chroniques et de les publier dans un blog s'est peu à peu imposer dans mon esprit.

Pourquoi avoir appeler ce blog "De plumes et d'encres"?
Simplement parce que cela se réfère à deux des innombrables outils d'écriture, et que ces outils font partis de ceux que j'affectionne le plus.

Quels types d'ouvrages vont apparaitre dans ce blog?
Hé bien, un peu de tout. J'essayerai de trouver un classement clair et suffisamment précis pour que toute personne venant sur le blog puisse s'y retrouver.

Quand est-ce que débuteront les chroniques?
Encore un peu en chantier, "De plumes et d'encres" va bientôt accueillir quelques résumés et avis sur des ouvrages lus durant l'année scolaire 2008/2009. J'espère que vous apprécierez et que vous partagerez vos avis sur ces ouvrages ;)

Le mot de la fin?
C'est le début d'une belle aventure! ^_^